Nous sommes partis très tôt ce matin de Colmar, direction Berne en Suisse Alémanique.
Comme chaque année, le quatrième lundi de novembre, la traditionnelle foire aux oignons – «Zibelemärit» – draine des dizaines de milliers de visiteurs dans la capitale helvétique. Les premiers marchands dressent leurs tréteaux très tôt, dès 3h00 du lundi matin, aux alentours de la Place fédérale de la capitale suisse.
Une vingtaine de trains spéciaux sont prévus pour acheminer les milliers de visiteurs …
« » Le marché aux oignons est une survivance d’un marché automnal de la Saint-Martin qui durait quinze jours, et qui est attesté dès le 15e siècle. Selon une légende, son origine remonterait à l’incendie de la ville de Berne en 1405.
Les paysans des environs auraient activement aidé aux travaux de remise en état et ainsi reçu le droit de vendre leurs produits en ville.
Le premier véritable marché automnal n’est cependant apparu qu’en 1439. Auparavant, les légumes étaient néanmoins déjà mis en vente sur les marchés hebdomadaires.
En fait, les documents historiques mentionnent la vente d’oignons seulement à partir du milieu du 19e siècle, époque à laquelle des lignes ferroviaires ont été construites entre les régions agricoles et la capitale. « «
En partant de la place de la gare, nous avons sillonné toutes les rues de Berne. Près de 650 stands ont été dressés au centre de la ville pour cet événement qui est l’une des manifestations traditionnelles les plus attendues de l’année à Berne. Plus d’un tiers des marchands présents vend des oignons. Nous avons également pu trouver des objets d’artisanat, d’autres légumes, ainsi que divers produits de consommation.
L’après midi, après nous être restaurés dans un petit restaurant on ne peut plus sympa, nous avons visité la cathédrale gothique de Saint-Vincent (1421 à 1573) qui surplombe toute la ville. Nous sommes remontés la rue principale Marktgasse, reconnue pour ses boutiques de luxe et sa magnifique tour de l’horloge. Puis nous avons emprunté la rue Kramgasse, la plus ancienne de Berne qui attire notre attention avec ses nombreuses et très jolies fontaines. La plupart datent du XVIe siècle.
L’album-photos-diapo en cliquant ici
Dans la continuité de cette rue, au-delà du pont de Nydegg nous avons découvert la fameuse fosse aux ours où ces derniers y vivent depuis 1513. (L’ours est le motif des armoiries de Berne). C’est un véritable » parc aux ours » de plus de 10’000 m2, qui permet aux animaux d’y séjourner toute l’année, également en hiver dans des grottes prévues à cet effet. Ils peuvent se baigner et même pêcher directement dans l’eau de l’Aare toute proche.
Sur les places et dans les rues de Berne les jeunes font des batailles de confettis qui jonchent le sol en formant d’épais tapis multicolores. Quelques poignées égarées finissent sur nos bonnets et entrent dans l’ouverture des cols.
Enfin l’heure du R.V. pour le retour à Colmar approche et nous rejoignons la place de la gare où nous attend notre bus.
C’est à Pierre que nous devons cette journée récréative, surprenante, amusante, culturelle, et j’en passe !
Bravo Pierre !!
et puis ….
Berne est tellement une belle capitale qu’elle mérite par ailleurs le détour!
Nota : pour les curieux qui sont arrivés au bout de cet article voici la légende de l’ours de Berne :
« » Les ours sont étroitement liés à l’histoire de la ville de Berne. En 1191, le duc Berthold V de Zähringen décide d’établir dans la région une cité pour abriter les paysans alentours. Il demande à ses chasseurs de lui conseiller un endroit stratégique. Ces derniers l’orientent sur les rives de l’Aare, là où la rivière forme une boucle. Le gibier semble abondant et l’implantation se révèle idéale pour surveiller les environs.
Le duc organise alors une partie de chasse à l’issue de laquelle le nom du premier animal capturé sera donné à la nouvelle ville. Le destin choisira un ours, » ein Bär « , la ville s’appellera donc » Bärn « , puis » Bern(e) » et l’ours en deviendra son emblème en apparaissant pour la première fois en 1224 sur l’écusson de la ville. « »
Le duc organise alors une partie de chasse à l’issue de laquelle le nom du premier animal capturé sera donné à la nouvelle ville. Le destin choisira un ours, » ein Bär « , la ville s’appellera donc » Bärn « , puis » Bern(e) » et l’ours en deviendra son emblème en apparaissant pour la première fois en 1224 sur l’écusson de la ville. « »
Commentaires
2 réponses à “« Le Zibelemärit » – Marché aux Oignons à Berne”
Bonsoir Francine,
Merci pour ce magnifique reportage (niveau professionnel) et BRAVO, cela à permis à Marie-Rose de visiter Berne
et le marché de l'oignon.
Très bonne soirée
Amicalement
Pierre DEMANGE
" La vie ressemble à un conte ; ce qui importe, ce n'est pas sa longueur, mais sa valeur. "